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Pourquoi ce blog

L'objet de ce site est de baliser par quelques souvenirs éloquents l'histoire récente et de faire contribuer ces expériences, par des commentaires d'actualité, à éclairer et choisir les changements, en s'interrogeant sur les propositions des politiques et les analyses des essaiystes. Donc, à l'origine, deux versants : l'un rétrospectif, l'autre prospectif.

A côté des problèmes de société (parfois traités de manière si impertinente que la rubrique "hors des clous"a été conçue pour les accueillir), place a été faite à "l'évasion" avec des incursions dans la peinture, le tourisme, des poèmes,  des chansons, ce qui constitue aussi des aperçus sur l'histoire vécue.

 

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L'auteur

 

DSCF0656-copie-1.JPGNé en 1933, appartenant à la génération dont l'enfance a été marquée par la deuxième guerre mondiale, l'occupation et la Résistance, l'adolescence par la Libération, la guerre froide, puis par de clairvoyants engagements pour les décolonisations, l'auteur a ensuite partagé sa vie professionnelle entre le service public (il a notamment été préfet, délégué à l’emploi, directeur des affaires économiques de l’outre-mer, président de sa chaîne de radio-télévision, RFO), l'enseignement et la publication d’ouvrages de sciences politiques (il est aujourd’hui membre du comité de rédaction et collaborateur régulier de la Revue Politique et Parlementaire). Il a également assumé des missions dans de grandes entreprises en restructuration (Boussac, Usinor/Sacilor), puis a été conseil d’organismes professionnels.

 

Alors que ses condisciples ont été en particulier Michel Rocard et Jacques Chirac (il a partagé la jeunesse militante du premier dans les années cinquante et fait entrer le second à Matignon dans les années 60, avant d'être son premier collaborateur à l’Emploi et pour la négociation de Grenelle et au secrétariat d’Etat aux Finances, il n'a suivi ni l'un, ni l'autre dans leurs itinéraires. En effet, dans le domaine politique, comme il ressort de ses publications (cf. infra), Gérard Bélorgey n’a rallié ni la vulgate de la Veme république sur les bienfaits de l’alternance entre partis dominants, ni les tenants du catéchisme du libre-échange mondial. Il ne se résigne donc pas à TINA ("there is no alternative" au libéralisme). Tout en reconnaissant les apports autant que les limites de ceux qui ont été aux affaires et avec lesquels il a travaillé, il ne se résigne pas non plus à trouver satisfaction dans tel ou tel programme de camp. Mesurant combien notre société multiculturelle, injuste et caricaturalement mondialisée, souffre aussi bien des impasses de l’angélisme que des progrès de l’inégalité et des dangers de l’autoritarisme, il voudrait contribuer à un réalisme sans démagogie.

 

Partie de ses archives est déposée dans les Fonds d'Histoire contemporaine de la Fondation des Sciences Poltiques (cf. liens).

 

Il a publié sous d'autres noms que celui sous lequel il a signé des ouvrages fondamentaux que furent "le gouvernement et l'administration de la France" (1967), "la France décentralisée" ( 1984), "Les Dom-Tom" (1994)  : le pseudo de Serge Adour correspond à l'époque de la guerre d'Algérie et à une grande série de papiers dans Le Monde en  1957 , celui d'Olivier Memling au recueil de poèmes et chansons "Sablier " (couronné en 1980 par l'Académie Française et référé, dans l'histoire littéraire du XXeme Siècle de Hachette) celui de  Gérard Olivier à son analyse dans de  grands quotidiens de la décentralisation en 1981/82; celui de Solon  (malheureusement partagée par erreur avec d'autres auteurs) à la publication en 1988 de "la démocratie absolue" . Cessant de vivre un peu masqué, il retrouve son nom en 1998 pour "Trois Illusions qui nous gouvernent", puis en 2000 pour "Bulles d'Histoire et autres contes vrais " (série de coups de projecteurs sur quelques apects du dernier demi siècle qui seront souvent repris ci-dessous), ainsi que pour de  nombreux articles dans  diverses revues. EN 2009, il est revenu sur la guerre d'Algérie avec le roman ( Ed. Baurepaire) "La course de printemps". Il prépare "L'évolution des rapports Gouvernés /Gouvernants sous la Veme République :entre absolutismes et renouvellements?"

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Articles RÉCents

23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 11:17

Pour bien jouir au verso

il faut se protéger au recto

La vente et le goût des perversions

doit aller de pair avec santé, sécurité

et précautions

l’obsession d’hygiène est reine

la discipline est citoyenne

Si elle est contraire au règlement

la juste vitesse, l’audace individuelle

l’intelligence est criminelle

 

Délits et rackets font rimer

cliques, fric, triques et parfois flics

parmi toutes les nouvelles musiques

c’est d’ailleurs le rap seul que je reçois le mieux

parce que c’est chansons de texte

 

Trouille et délation sont des vertus

tout aliment et tout médicament est suspect

et tout sexe doit l’être

mais chacun peut faire n’importe quoi

si le préservatif est là

ou avec les drogues qui ne s’affichent pas

mais pas de tabac, ça se sent, ça se voit

surtout pas de nicotine

parce qu’elle contamine

le voisin non fumeur qui a vraiment très peur

bien qu’on disait pourtant

entre Français et Allemands survivants

sortant des lignes au jour de l’armistice

échangeons du tabac, c’est la passion des honnêtes gens

 

Lucky Luke et Malraux sont privés de leur cibiche

Pour l’action, la réflexion, la résignation

par compassion, provocation, évasion

ils fumaient presque tous nos héros

beaucoup y ont laissé leur peau

leurs films mêmes ne seront-ils épurés ou proscrits ?

Le péché de fumer ne sera-t-il bientôt puni

de perte d’emploi comme de droits aux soins ?

 

Faute de sauver la planète

l’écologie arbitre le pouvoir

mais certains disent qu’elle s’est trompée

à cent quatre vingt degrés

On s'est aperçu récemment

que le soleil n'en finissait pas d'arriver

mais qu'il n'existait plus depuis longtemps

Aussi va-t-on multiplier les chantiers nucléaires

puis envoyer les déchets dans la lune

heureusement pour réchauffer la terre

 

Il y a des mots qui deviennent interdits

comme "douleur" et "agonie"

On a doublé les gardes-barrière

Aucun train ne s’arrête plus avant l’enfer

L’erreur détruisant des innocents

se nourrit toujours des délations jalouses

qu’accueillent des magistrats imprudents

Certains de ne jamais

plus perdre complètement un client

les avocats ont élevé une stèle

à un garde des sceaux funéraires

La vengeance n’est à aucun menu judiciaire

On regrette la vendetta

On n'assassine plus les assassins

même ceux des grands mères

ni les tortionnaires d'enfants

 

Le même respect de la vie

s’arrange au nom de la diplomatie

des tueries en masse

perpétrées au nom des peuples élus

 

C’est en vain que quelques uns s’épuisent enfin

à dénoncer les grandes impostures

libérale, majoritaire, européenne

 

Celle des économistes dont l’idéologie

fait passer des choix pour des faits

nie toute alternative en maintenant à jamais

sous le boisseau des concurrences

des mondes si différents

qu’ils se détruisent réciproquement

 

Celle des démocraties absolues

dont le pouvoir au lieu de résulter

d’un nécessaire compromis intelligent

est issu, par hasard, de majorités obtenues

à quelques voix près dont on sait le prix

mais qui devraient n’avoir le droit de fonder

ni légitimité, ni autocratie d’un clan

 

Celles des humanistes du vieux continent

consentant aux conséquences mécaniques

de ces économies, de ces démocraties

aspirant sur leurs plages interdites

tant de cadavres évadés de l’Afrique

majeure responsabilité historique

de l’Europe coloniale et des blancs

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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 11:04

Quelques uns font encore semblant

entre deux whiskies, entre trois parties

malgré leurs privilèges garantis

de faire la révolution ou d'apprécier celle des autres

mais ce qu'ils aiment par dessus tout

c'est qu'il n'y ait plus d'idéologies

plus d'idéologie du tout

mais des sociologies du néant

Nous voulions libérer les peuples

Ils ont libéré les moeurs

Nous cherchions un juste marché

Ils ont fait le libre échange

Leur prurit libertaire s’est converti en laisser faire

sans laisser faire bien évidemment

les courants concurrents

 

Une génération s’est partout poussée devant

Ses réseaux ont occupé tant de postes influents

chez les uns et les autres, copains et adversaires

qu’elle a aisément écarté des facultés d’expression

ceux venant de plus loin qu’elle

ne sentant pas, ne pensant pas

ne jugeant pas comme elle

et qui n’étant de leurs chapelles

se sont, bel et bien, souvent faits censurer

- il suffit tout simplement de refuser ou de ne pas commenter -

ce qu’ils voulaient faire connaître et publier

 

Les chiens des garde nés d’un mai d’illusions

les ont tenu à l’écart plus encore par l’éditorial

qu’ils ont largement colonisé

le poisson pourrit par la tête

que par le capital dont l’intérêt libéral

- ça tombe bien - du même tonnneau

a su récupérer la critique artiste

pour mieux neutraliser la critique sociale

 

C’est qu’en soixante ans de sarabande

un autre monde est né que j’ai laissé passé

dont je ne connais ni les musiks

ni les people, ni les albums

ni les gadgets de com

dont je ne veux ni des disciplines

ni des libertés

ni que fictions et réalités

y rivalisent d’effets spéciaux

d’instincts dragués et de culots

 

Tout au long même de ces années

ce monde, s’il s’est un peu amélioré

a aussi multiplié les malades

les faméliques, les rats et les égorgés

 

Partout les imbéciles et les déshonneurs

y ont allumé des brandons dispersé

et la guerre du feu y a bien prospéré

Trop en a été dit et chaque jour en est répété

pour à nouveau le raconter

sinon que le charcutent les scalpels prétentieux

d’intellectuels au goût de jours vite passés

redécouvrant en termes souvent illisibles

mais heureusement volatils

ou propageant par stéréotype

les vulgates ou trahisons des prêts à penser

 

De la terreur et des rires

du napalm et des sunlights

du show biz et de la misère

la vermine, la peur et le froid des camps

les familles broyées dans l'incendie des villes

des jungles enlacées de pièges et de flammes

 

Les loups rassasiés dorment dans les poubelles

l'informatique irrigue les charniers

chacun couche avec la femme de l’autre

et l’autre méprise la vôtre

Il n’est que l'innocence pour ne pas s'ennuyer

 

On n'a pas encore trouvé le moyen

de faire sortir les enfants du ventre de leur père

mais il est revendiqué

que, sans mère

deux hommes accouplés puissent en élever

en attendant que le clonage humain

rende inutile de procréer

 

Femme, tu n’es plus l’avenir de l’homme

mais le fantôme d’un passé

dont il faisait les lois et toi les moeurs

la partenaire moins égale que suprême

comme la mort elle-même

qui joue les atouts des deux sexes

qui paye et prend à ses manières

sur tous les tableaux paritaires

où chacune joue, gagne ou perd

 

Et, dès qu’ils sont sortis des tripes nourricières

peut-être ensemencées par un père masqué

tes enfants vont en masse dans des pouponnières

avant de former les nouveaux régiments

de chômeurs consommateurs

s’éclatant ou grappillant

sur la misère des autres continents

 

Dans les stades, des coupes et des jeux

des mercenaires dopés qui valent très cher

galvanisent des foules pour changer en fêtes

des instincts d’agression et de domination

C’est la bonne école de la concurrence mondiale

 

L’offre de sexe exponentielle

ne fait plus deviner mais elle expose

faisant flamber l’envie du rut

et vendre le viagra

En attendant, pauvres adolescents

que vous soyez blasés avant d’être impuissants

voyez mon nombril sur ce doux ventre rond

votez pour le string qui me sculpte les fesses

apprécier le relief de mes parties

les pruneaux de mes seins et ma fente incrustée

l’enfant moulée premier et dernier cri

que sa tenue d’emblée offre à violer

 

Belle impunie au nom des libertés

la provoc, lorsqu’elle ne tue qui la pratique

dans le boomerang de quelques tournantes

a installé l’endémie d’une peste

et l’on a mis au pilori qui la conteste

tous ces ringards dont je suis

 

Les signes d’autres Fois

et d’autres droits que ceux du tout permis

sont incompris

voile et foulard collectent les lazzis

alors que j’aime y voir sous les apparences pudiques

le meilleur qui soit de l’érotique

le risque et l’interdit

l’inaccessible est mieux que le promis

et sa valeur est ainsi sans prix

 

Il te faudra quand même de la drogue en poche

pour oublier l’appel de ces épaules nues

et le duvet des bras, le velouté des peaux

ces gorges offertes dans l’odeur des aisselles

ces parfums de femmes que tout homme idolâtre

lorsque bus et métros plaquent contre ton corps

l’essence d’inconnues un instant inhalées

Va donc les semer de tabacs en cinés

Il y a tant de films que dans le lot du nombre

il s’en trouvera bien un qui te conviendra

pour chercher un temps dans des destins fantômes

ce que le tien n’assouvit pas

 

Détournons nous tous

des estrades qui firent le Verbe théâtre

devenues burlesques par le plein des ordures

en proposant l’ennui collectif de l’obscène

ou ces contes ravaudés en caricatures

de mythes éternels ainsi remis en scène

pour redire à grand prix, mais pas mieux qu’autrefois

ce que l’on sait des dieux, des hommes et des rois

 

Dans l’éventail de mille fictions historiques

je retrouve parfum ou puanteur des siècles

qu’illustrent tour à tour de crédibles remakes

et j’aime aussi y lire une pendule ou deux

qu’un écrivain fouineur a su bien mettre à l’heure

 

Mais je suis bien heureux de n’être pas au nombre

de ces morts illustres dont le nom sert d’appât

ou de ces « Grands » qu’on ne déguise même pas

pour en vendre l’histoire en quelque travesti

prétendant écrire ce qu’ils firent et furent

Quand le scénario est la fable qui ment

quand l’imaginaire se prétend document

il n’est plus d’identité qui soit garantie

et mieux vaudrait garder le secret de leurs vies

 

Que la postérité s‘y trompe est bien le but

des marchands de soupes, d’intox et mascarade

qui font passer des faux pour des faits avérés

auxquels croient des publics sans formation critique

dont l’illusion de savoir va de pair

avec des navigations de hasard

sur des sites aléatoires

 

Et je ne parle pas des créations plastiques

allant d’installations en point mathématique

de millions de gélules

aux espaces tout nus

de monuments faits de scories coriaces

en éphémères pestilentiels

ou difformités célébrées par des cerceaux criards

 

Si je fus compétent, je suis perdu

surtout depuis qu’un farceur monochrome

du gland de son pinceau, je ne peux mieux le dire

a levé la fille dont j’étais l’homme

Quand on a la puissance d’argent ou de cul

- ce qui réserve l’extase à quelques élites -

on peut se choisir l’absurde ou l’insolite

et admirer ainsi les commandes publiques

 

Plus jubilatoire est l’horreur

et mieux les thrillers sont vendeurs

J’aime mieux ne pas avoir de nom

que d’avoir écrit ces saloperies

grâce auxquelles des auteurs nominés

courent après les prix

Mort, torture et possession par procuration

en attendant plus de live

sont en libre accès sur tous les écrans

dans toutes les collections

 

Il faut scandaliser non plus par l’imposture

mais en rêvant des vertus qu’aurait la censure

La meilleure, et d’abord pour soi-même,

est une assurance esthétique :

sans règles subies et interdits surmontés,

il n’est ni art, ni écriture 

La liberté ouvre aux facilités du pire;

à la rigueur enfin de nous faire survivre.

Le plus mauvais dans ce qu'on  écrit

est ce qui dit en clair ce  qu’il eut fallu crypter 

le sexe raconté n’est plus énigmatique,

mais névrose expliquée sans rien de poétique

 

Comment distinguer les fruits de la liberté

des attrapes du « sans limites » ?

et des fortunes des marchés ?

c’est à pleurer, c’est à fumer

Le « tout permis » égare plus qu’il n’affranchit

le « tout possible » qu’autorisent à tous les techniques

portent aux fractures plus qu’aux harmonies

et aux chaos d’architectures dans tous les sites

N’importe qui peut faire n’importe quoi

en n’ayant plus à se soumettre

aux climats et matériaux d’autrefois

 

La liberté n’ouvre chance de qualité qu’aux talents

la certitude de survie qu’aux génies

et il n’est pas établi qu’ils soient

plus qu’autres valeurs

garantis par la démocratie

 

 

 

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 17:21

 

Je tire les commentaires ci-dessous de récents échanges de points de vue avec quelques correspondants dont je tiens à conserver l'anonymat, mais qui, à mon sens,  expriment chacun bien des points de vue de la gauche sur des points caractéristiques de la situation  psychologique  française, ce pourquoi je les reproduis.  

 

REÇU DU CORRESPONDANT XXXXX :

on "va encore me dire que je fais du "bashing" mais la nomination à la présidence de France TV est consternante. Toute la profession avait salué le retour à la nomination par le CSA et la fin de la politique culturelle de Sarko. Et voilà qu'après avoir nommé une "petit marquis de droite" à Radio France , le CSA nomme une "Cost killeuse" à France TV à la suite d'une procédure opaque, secrète, sans débat sur le fond , sans projet affiché. je sorts d'une réunion de Bureau du SPI ( le principal syndicat de producteur TV et cinéma qui appelait de se voeux la fin de Sarko) et c'est la consternation générale. Comme il n'y a plus de Ministère de la culture mais juste un paillasson sur lequel Bercy s'essuie les pieds, toute la politique culturelle se réduit à la gestion des restrictions budgétaires sur fond  de discours langue de bois ( écoutez Fleur Pellerin c'est pathétique ! ) sans idée nouvelle , sans ambition culturelle . La réforme en cours du CNC, la politique des festivals, Radio-France et maintenant France TV le spectacle à la mode de Bercy continue... A l'heure des votes, il ne faudra pas s'étonner du silence de "monde culturel" qui regarde hébété se dérouler un scénario sinistre."

 

On "  va dire que la culture c'est des bobo-privilégiés et que ce n'est pas avec eux qu'on fait une majorité, mais quand on a déjà plus les ouvriers , plus  les classes moyennes, plus les fonctionnaires ... dans son bateau électoral, qu'est ce qui reste ??? Je suis sur qu'on aura la réponse au prochain congrès du PS !"

 

RÉACTION DU CORRESPONDAND YYYYYY:

"Je ne connais pas le monde culturel et des médias comme XXXXX. De fait, ce que je vais dire est sans doute décalé et à relativiser.

Mais :

- J'ai l'impression qu'aucun choix n'aurait satisfait le monde culturel, ou du moins sa majorité : un homme ou une femme  de l'audiovisuel : tous ceux qui ne  l'auraient pas apprécié dans ce monde auraient été contre ; quelqu'un de l'extérieur : incompétent par nature ;

- costkiller ? Mais il faut des costs-killers de coûts inutiles et de gaspillages pour faire une bonne politique, concentrant les moyens sur ce qui est important, puisqu'ils ne sont pas illimités (je sais ; problème de la redevance, problème de la pub ; mais de toute manière, ils ne seront pas illimités) !

- procédure opaque, secrète, sans débat de fond au CSA : qu'en sais-tu ? Secrète, évidemment, comment faire une procédure ouverte voire publique pour une telle nomination ? Sans débat de fond, les candidats ont longuement proposé des programmes, non ?

Partout, il faut des personnalités, capables de proposer des directions fermement, tout en écoutant la société et leurs collaborateurs. On ne peut plus avoir des dirigeants qui ne fonctionnent  qu'au consensus et aux sondages. Cette personne qui a une sensibilité culturelle personnelle (et familiale) devrait être jugée sur ses actes.

Quant aux fonctionnaires, que l'on "n'a plus" dans notre électorat, ils verront avec Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé si c'est mieux qu'avec le pouvoir actuel !!!"

 

INTERVENTION DU COLLOQUANT ZZZZ : 

Et les " cultureux " ( terme atroce ) sont très nombreux à voir in vivo ce qu'est la droite dans bien des villes où depuis mars 2014 ça a bien changé ... et ces mecs ( responsables de théatres , de festivals , d'équipements culturels ..)  ont parfois trainé des pieds vis à vis des PS en place .. A présent ils voient ce qu'est la bonne vieille droite localement ..Ils pleurent , mais c'est trop tard  ... Ils faisaient la moue et à présent ils ont le comparatif!"        

 

- de XXXXX,  En réponse :

"Effectivement "le monde culturel"est complexe, surtout celui des "industries culturelles" ( cinéma,  audiovisuel, musique.. ) car il y a les deux volets - gestion/création -  qui interagissent en permanence. L'insatisfaction  devant les candidats est courante mais il y a des signes forts qui ont du sens. Faire le choix de quelqu'un  de "tuyau" ( les télécom) et non de contenu ( culture) surtout quand, actuellement,  l'argent est dans les "tuyaux" ( google, télécom etc) et non dans les contenus  - comparons le C.A. de France TV avec celui d'Orange - c'est immédiatement interprété négativement. La nouvelle Présidente est une ingénieur de Centrale, manager pur beurre, gestionnaire de flux d'info, qui ne peut être perçu que comme cela avec la culture qui va avec même si "belle du seigneur " est son livre de chevet."

Je ne suis pas contre du tout les gestionnaires et les cost-killers et je sais que France TV en a bien besoin. A ce titre Pfimlin part avec un mauvais bilan, incapable de gérer le système de copinage parisien qui pourrie la maison ( je peux vous donner quelques exemples qui raviraient le Canard enchainé), mais la logique comptable fait des dégâts considérables dans le domaine culturel.

Exemple d'argument de TF1 : une série américaine fait 25% de part de marché et coute 400 000€ de l'heure. Une fiction française fait 20% de part de marché et coute 1 000 000 € de l'heure, conclusion : TF1 demande un allègement des quotas et F2 diffuse des séries américaines le lundi soir et rêve d'en faire beaucoup plus...

Procédure opaque : oui et Schramek a mis en place un processus très spécial et très mal perçu. Tout dans le secret . A l'époque de Bourges et précédemment , les auditions des candidats étaient  publiques et enregistrées et diffusées sur leur site. le Ministère de la culture donnait des éléments d'orientation général et le CSA aussi. Les noms et  projets des candidats diffusés sur le site du CSA, les candidats connus ( j'ai été candidat à chaîne  OOOO en 2002) .  Avec Schramek tout s'est fait dans le secret. On n'a connu les noms que par des potins de journaliste ou quand ils ont été éliminés comme M.C.Saragosse. L'effet a été créé un malaise certain.

C'est vrai que le contentieux entre les "cultureux" et la majorité actuelle est réel et profond. C'est évident que "le monde culturel" ne votera pas Sarko, il est grillé, mais les cultureux vont  s'éparpiller entre silence et listes marginales, la déception est très grande .

 

 

RÉPONSE TERMINALE de GB ( sans écho)

 

Beau débat de fond entre   (vous trois) et qui dépasse la présidence de FTV.

En tant que petit cost killer ( Boussac, sidérurgie , un peu Rfo ) d'une part , petit "cultureux" d'autre part (je suis très attaché à la partie auteur, dans de bien divers domaines,  de ma vie,  et à ce que j'ai vécu des mondes  créatifs , qu'ils soient éditoriaux ou  académiques  ), enfin en  tant que citoyen attentif et critique qui comprend néanmoins les besoins d'un pouvoir,  je suis également consterné .

Je crois que les honnêtes gens devraient lancer, comme sous les monarchies dans les rues de Paris , une chanson populaire qui, après chaque succès de Bercy  aurait  pour refrain 

"et voilà, ça sent bien/ ça sent bien l'favori/ ça sent bien le Sapin/ça sent la préférence /qui  fait mourir la France/ et qui tue nos amis " . 

On souhaiterait que comme "Mosco ( le maso" qui par son "l'ras le bol fiscal" d'un ministre des finances s'étant tiré une balle dans le pied)  a enfin été à sa triste vérité : Bruxelles plutôt que la justice sociale dans son pays... ces deux pôles entre lesquels navigue  Hollande ),  le titulaire de Bercy soit, comme Lagarde aussi,  appelé à de hautes fonctions d'institutions  financières conformistes internationales    avant de  faire d'autres dégâts chez lui (encore que le pire serait qu'il soit remplacé par un Lamy). 

 

Mais l'on sait trop  bien que c'est sur ce positionnement - dans le cérémonial de père la morale, malheureux de ce qu'il doit faire, mais  satisfait de lui  (le PR a toujours un  air triste  et ravi  à la fois) - sur cette image de son devoir de  cost killer au nom de  l'emploi que FH escompte  arriver au premier tour dans les deux premiers (alors qu'un autre socialiste, plus jeune et  plus "socialiste" aussi que le Pm,   pourrait avoir plus de chance qu'eux ?) , et battre au second une Le Pen ou un Sarkozy , en vérité non parce qu'il serait spécialement remarquable, mais parce qu'on a encore plus horreur d'eux que  de lui. Mais face à Juppé - dont la ligne de fond  bien conformiste est plus claire et apte à séduire l'électorat national que la célébration du libéralisme économique et une bien faible dénonciation de "l'identité nationale" ont contribué à largement droitisé  - ne serait-il perdu ? 

C'est parce qu'ils sont ainsi captifs, et en colère de l'être, que les gens de gauche font tout le bashing qu'ils font... 

… alors même qu'ils ne proposent pas une politique de rechange qui puisse être crédible dès lors qu'elle ne pose pas les vraies questions  qui sont , avec la compétition internationale par les prix, la concurrence interne à l'UE et l'euro.

PS / c'est semble -t-il par une confusion   que Wikipedia crédite la nouvelle présidente d'avoir été metteur en scène de cette excellente pièce qu'est (le titre serait, pil poil, le bon)  "bienvenue au conseil d'administration" ), alors que son lien avec  le théâtre est d'avoir mis en scène une pièce de son mari. Quant à  l'appréciation de sa valeur  n'est-elle due  pour une part , de sortir d' Orange où David Kessler, son appui et parrain  vient de rentrer? 

J'espère que cet échange de bons procédés et de belles personnalités fera au moins un bel et bon business.

 

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 18:38

 

Notre ministre dont c'est le portfeuille

est décidemment une drôle d'écolo :

 la gratuité des autoroutes le dimanche,

 c'est le moyen d'encourager à la voiture

(dans le sillage du réalisme de Pompîdou

"les Français c'est la bagnole")

et ces embouteillages

(qui coûteraient à la France 46 millions d'euros par jour nous dit-on )

celui d'augmenter les pollutions,

et - ce qui n'est pas tout à fait "la politique de l'offre"

mais celle de la consommation -

le moyen aussi de gaspiller les trop gros bénéfices

des sociétés d'autoroutes,

dont l'argent devrait plutôt aller aux budgets des transports  publics

depuis qu'on a raté plusieurs fois l'éco taxe

  

Heureusement qu'elle confie avoir

renoncé définitivement à la fonction présidentielle

 

Mais au profit d'un autre

qui aurait du y renoncer  aussi

lui qui a soigneusement construit

la régle du moins de trois pour cent de déficit pour son pays

( qu'il n'a jamais très bien compris)

et qui, avec son TSCG

s'est obligé à l'appliquer

 

la suite est en bouts presque rimés

(tous droits d'auteur réservés)

pour mieux mémoriser

ce qui nous est arrivé

et ce qui nous pend au nez  

 

Ils étaient trois petits enfants

de Maestricht et de Mitterrand

portant leur boulet de l'Euro :

le grand chef de Solferino,

Mosco, dit le maso

(après le "ral'bol" de l'impôt)

et si maso d'ailleurs

qu'est dev'nu l'contrôleur

de l'aut' copain de la bande

le comptable Sapin ( ça sent leur)

qui fait donner d'la bande

à notre pauv' bateau

qu'est pas un ascenceur

 

Et ils sont trois petits enfants

avec Solferino monté en graine

qui s'est adjoint comme pm

un vrai Fanfan la Tulipe..

de Hollande ... évidemment

et toujours le gros Sapin

(ça sent vraiment  la fin)

 

Oui, ils sont trois petits enfants

qui vont se cassant  la pipe  

en allant glaner à Bruxelles

le droit de ne pas appliquer

la régle bonne et belle

qu'ils ont eux mêmes fixée

 

trois petits enfants qui

comme les mousquetaires

sont quatre depuis la recrue

d'un beau banquier d'affaires

un tel gus qui l'eut cru ?

pour faire le démineur,

de jobs changer des heures

ce qui est plus intelligent

et beaucoup moins méchant

que d'ôter vite aux chomeurs

des temps d'indemnités

pour les contraindre à accepter

des boulots à chier

 

Oui, ils sont quatre petits nains

(quand  Todd n'en voyait qu'un ) 

ne voulant qu'un seul destin

que l'Euro nous domine

alors que ce mauvais cap

crée tous nos  handicaps :

je vois la Demande que mine

la régression sociale

et peu de productions locales 

C'est parce que notre Offre, elle

surtout l'industrielle

pâtit d'insuffisances

de moyens spéciaux de puissance

 

Offre et Demande à relancer

comme il faudrait le faire

ainsi que pendant les Glorieuses

par l'inflation, si nécessaire

et par une action moins frileuse

de l'État devant soutenir

l'emploi qui va de pire en pire

État devant se libérer

des marchés financiers

par une BdF ressuscitée

pouvant tout autant exister

que celle d'Angleterre

 

Ils étaient quatre petits nains

qu'avaient peaufiné les carcans

qu'ils doivent endurer

en n'ayant plus ce Franc

ce Franc qui donnerait enfin,

la liberté, s'il le faut, de dévaluer:

pour éponger un peu de nos malheurs

pour mettre les pendules à l'heure

ce qui serait l'impôt dissimulé

pour se rattraper des pertes d'hier

faire payer plus cher

ce qu'on doit importer

en nous poussant à l'fabriquer

 

Or, le Fanfan, ce type

qui sort du rang  des nains

qui se prépare pour demain

oui, Fanfan la Tulipe

pour bien, un jour, se vendre

comme tout démagogue il sait entendre

ce que dit, ce que veut, l'électorat :

les Français ne supportent pas

les leçons des voisins impérieux

qui croient tant faire mieux

en n'étant pas bien généreux

pour tous les miséreux 

les Français ne supportent pas

les leçons de ceux-là

qui n'ont pas comme eux

des soldats au combat,

 

et Lui dit que ces leçons là

il ne les acceptera pas

tout en les appliquant bien sûr

c'est le jeu des postures

 

Mais je crois qu'il a deviné

que ce qui fera éclater

la régle d'or ici et là

à l'évidence,  ce sera

- pour faire au Djihad  la guerre

au niveau où il faut la faire -

le besoin de payer

des moyens  de combat

 

Peut-être n'est-on loin de ça ?

ce qui nous sauverait la vie

 

Fanfan changera donc d'avis

comme pour la Gpa

et je suis prêt à prendre le pari

que pour se faire élire il saurait, lui

entrer en dissidence

renier ce qu'aujourd'hui

il applique et il pense,

qu'entre Europe et Nation il a choisi

ce qui serait à mettre à son crédit 

 

 

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 19:21

Pierre Sudreau, en 1975, alors Maire de Blois voulait détruire la Halle aux Grains, architecture témoin du XIX eme siècle rural et de l'histoire du Loir et Cher, pour construire un beau palais contemporain des Congrès.

 

Le préfet que j'étais alors s'y est opposé en refusant le permis de démolir et a sauvé une première fois  l'édifice, mais, mal aimé du  Maire, j'avais été, en 1976,  muté en Dordogne.

 

Il fallut encore qu'Alain Bombard *- le célébre navigateur de l'Hérétique  soit un instant secrétaire d'État auprès du ministre de l'Environnement dans le premier gouvernement Mauroy (qu'il quitta à la suite de déclarations sur la chasse à courre qu'il souhaitait abolir)  - parvienne, au moment où Sudreau allait obtenir de Deferre que la nouvelle première préfète Y. Chassagne,  soit invitée à lui donner satisfaction (c'est toute une époque...)   à faire réaliser le  classement de la Halle comme monument historique . La Halle aux grains est sauvée une seconde fois... 

 

L'édifice est alors restauré et aménagé pour servir de lieu d'exposition et de salle de spectacle , dont les productions bien inégales s'inscrivent dans l'héritage culturel à la mode Lang, ce qui nourrit aujourd'hui les débats des municipales. On soutient à droite  qu'à  la HAG ( voir le site...) pour chaque billet acheté par un spectateur le contribuable blésois paierait 5 à 6 fois plus.

Pierre Sudreau avait-il donc  raison de vouloir détruire ce lieu devenu une enceinte de "gabegies" culturelles (comme il y en aurait autant - ce qui n'est évidemment pas vrai -  à  la maison de la magie de Robert Houdin) ? À moins que les mêmes spectacles dans un beau palais des Congrès tout neuf ( et très cher) n'aient encore aujourd'hui coûté beaucoup plus?

 

Ce n'est pas le sauvetage patrimonial qui coûte le plus, mais souvent l'usage qu'on en fait ...

 


* avec lequel nous évoquèrent un jour ces souvenirs  - dont celui de son soutien lorsque je fus candidat sans étiquette à Blois en 81-  lorsqu'il vint à RFO pour la célébration de Jules Verne

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 06:08

Les manifestations historiques sont propices à la création de slogans qui sont de  véritables bousculades  littéraires faisant éclater des vérités;
ce fut bien illustré hier avec deux ou trois formules choc originales très synthétiques des raisonnements et convictions tenues  telles que

- on veut du sexe, pas du genre

- y'a pas d'ovules dans les testicules

 

ce qui fait consonance avec le célèbre papillon surréaliste de Philippe Soupault:

 "joie énorme comme les couilles d'Hercule"

 

à l'époque où ce surréalisme était un levier de contestation de l'establishment bourgeois, comme il y a contestation actuellement de l'establishment bobo socio démocrate

 

Ce site le note parce qu'il est un peu parfois un site de poésie

et qu'en dehors de quelques vieux prof de lettres, il ne doit plus y avoir grand monde pour penser à ces brillants provocateurs papillons (dont on peut retrouver une série sur

<http://membres.multimania.fr/debordiana/joie.html#papillons>)

 

Il faut voir un chaînage dans ces moulures de mots à forte portée de signification qui deviennent un signal de ce qui s'empare passionnément  parfois d'un corps social

 

Mai 1968  a également eu ses affiches célèbres qui ont fait date ( c'est d'ailleurs tout ce qui en reste...)

et les reprises entre 1860 et 1880  par un large bon peuple des traits meurtriers d'un Henri de Rochefort * sont bien du même tonneau.

 

Il est intéressant que ces jaillissements verbaux  s'incrustant en textes lapidaires stéréotypant un moment de psychologie collective

puissent provenir de toutes les familles politiques et de sensibilités bien différentes 

et tantôt des unes, tantôt des autres : que les "anars" d'autrefois et les églises d'aujourd'hui sachent se servir des mêmes crudités ( les dernières presque plus réussies que celles d'avant-hier) a aussi quelque chose de très sympa.

 

le Verbe reste une arme de la pensée de masse

arme plus performante que bien des produits des  gourou et pro de la com

dès lors qu'elle est maniée par des centaines de milliers de bras et de bouches ayant su  la forger

et qui fait autant de fois "mouche" ...

 

Alors, quoiqu'on pense sur le fond de tout cela, c'est un signe de la vitalité intellectuelle et créatrice de nos contemporains que la contestation - face à la langue de bois des tenants du sophisme de l'égalité en matière de mariage ( à ce propos où s'est donc évanouie la contre manif du collectif gay/lesbien/trans? )  - ait fait preuve d'une fécondité littéraire comme elle veut toujours une fécondité naturelle 

 

Le 13 janvier 2013 est une journée à marquer d'une pierre rose en ce qu'elle a nourri  notre anthologie poético-politique nationale.

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* Il faut lire sa biographie chez Ramsay - 1980 - "les aventures de ma vie" présentées par J. Guichard-Meili, ou, du moins la consulter et on y apprendra aussi les détails atroces de ce qu'était, à côté des transplantés politiques dont la vie était déjà très dure,  le "bagne" proprement dit  de Nouvelle Calédonie comme mécanique à donner la mort si c'était le plaisir des geôliers nommés par les gouvernements du second Empire et de la "République" de Thiers...

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 16:40

 

 

 

 Vivre une relation comme la vôtre peut être un destin, une forte préférence , en tout cas plus qu’ un moment (parfois un pluralisme) de votre libido .


Que ceux qui rentrent dans les deux premiers cas souhaitent être mariés est tout à fait normal.

 

Mais est ce que cela doit imposer de transformer le régime  connu du mariage auquel sont attachés un très grand  nombre de gens, le transformer fortement pour que vous puissiez vous y glisser : dans un nouveau droit commun fait à la mesure des souhaits de votre minorité ? Ou n’admettriez vous pas une équivalence sur mesure vous  restant spécifique  ? Est ce que vous voulez  rester vous-mêmes ou forcément rentrer dans une espèce de prêt à porter unisexe conçu pour  tous les membres de la société ?  Et alors,  est-ce pour effacer votre singularité alors qu’elle est parfaitement honorable  et qu’on ne vous demande plus de la cacher ? Ou au contraire, par une espèce de revanche de parfois anciens opprimés,  serait-ce pour banaliser l’homosexualité et du même coup, l’offrir avec une part de prosélytisme en quelque sorte à portes ouvertes?

 

Pour ma part, je crois à la richesse des singularités , à l’intérêt d’ une société composite sur le plan ethnique, en matière culturelle et  dans le domaine des goûts et des mœurs et, partout, je pense bien qu’il existe , qu’on reconnaisse et que, le cas échéant , il y ait des dispositifs sur mesure  pour répondre à des différences. Car l’égalité, loin d’être l’indifférence, l’indifférenciation, c’est le respect et la prise en compte  des différences.

 

Je redoute un univers où tout le monde doit être mis sous la même toise,  cette espèce de fascination,  enracinée dans un universalisme raboteur, de beaucoup ( qui sont en fait , à mon sens, plutôt des racistes, des « phobes » avec tous les préfixes, parce que fanatiques de la conformité) en faveur d’une société ( qui serait d’ailleurs bien terne) où tout le monde se ressemblerait, où les « immigrés » devraient devenir quasiment copie des anciens habitants pour être adoptés, dont les groupes originaux seraient dissous dans l"ensemble;   où l’on chasse le différentialisme comme une plaie.

Je crois au contraire qu’il faut clairement vivre les uns avec les autres avec nos différences : que les uns doivent les accepter et non les combattre et que les autres doivent en assumer les implications .

Or l’implication d’un couple comme celui que vous formez entre deux hommes est que vous ne pouvez pas enfanter et que c’est bien votre choix en considération que l’acte sexuel  se disjoint parfaitement de la procréation.  Plus encore, puisque vous êtes de sexe masculin , aucun de vous deux ne peut porter un enfant qui a absolument besoin pour exister de la gestation qui est l'irremplacable  fonction de la femme, et , peut –être - sans mettre en cause vos capacités de tendresse et de maternage - intérêt pour grandir et surtout pour se ressentir comme les copains, à avoir une mère identifiable comme telle.

Mariez vous ( plutôt selon un régime sur mesure et non impérialiste) mais concevez que,  ne pouvant ni en concevoir entre vous, ni en porter  vous ne pouvez pas,  en plus,  avoir des enfants …

 

Il faut rester logique et cohérent. C’est selon ce bon sens que la société composite doit être honnête avec elle-même et  envers ses composants différents  : elle ne peut pas  organiser que chacun puisse, à la carte, avoir le beurre et le prix du beurre : dans votre cas, la jouissance de la singularité respectée de votre choix   et , de surcroît , ce qu’on,  en propre , ceux qui ont fait le choix d’une hétéro sexualité susceptible de fécondité.
 

Si j’écrivais à mes amies  lesbiennes, je leur dirai, bien sûr, autre chose : « comme votre nature fait que vous pouvez porter et vouloir porter  un enfant, il faut que vous le puissiez alors même que vous ne pouvez pas en faire avec votre compagne. Mais si elle-même comme vous même le souhaitez ardemment ou si vous en avez déjà un et qu’il n’a pas ou plus de père, il est bien normal que votre couple l’adopte et il doit même être, par ailleurs, possible que votre couple  fasse venir un enfant de l’une de vous deux  par l’un des moyens de la PMA : parce que vous l’aurez porté  dans votre chair  et donné au jour par votre sang. Et c’est votre privilège de femmes qui êtes les seules à pouvoir être « l’origine du monde »… et même, je crois, les seuls êtres de l’espèce qui pourraient, sans homme, être son avenir par la reproduction un jour possible  de vos gamètes donnant alors une exclusive descendance féminine."    

 

Mais vous mes amis gays vous n’êtes pas des femmes, et il faut donc  que vous assumiez que votre choix de  couple mono masculin exclut la maternité, et doit exclure également l’adoption sauf cas très particuliers  ;  dont celui, par exemple, que vous pouvez rester père d’un enfant que vous auriez eu, avec une femme dans une autre vie sexuelle, et si elle est d’accord ( et le législateur aussi ) que vous pourriez sans doute tout à fait l’élever dans votre couple singulier si c’était la voie pour qu’il ne soit pas orphelin.

 Ne doit-on  pas ensemble trouver les équilibres de bon sens  ?

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 14:24

Voici le dernier texte - N° 64,  et celui-ci, à la différence des autres, s'affichant, bien sûr, comme une "fiction" -  de mes "BULLES " souvent satiriques qui ont été publiées  en 2000.*

Je le reproduis ci dessous toujours, compte tenu de l'actualité sociétale, dans un simple esprit de satire et de fiction...

 

 

Dans ce dîner mondain, il n'était question que de la gauche. Les convives s'accordaient à constater que pour garder le pouvoir, elle n'avait que le choix du cumul. Le service du marché, parce qu'on ne pouvait y échapper et pour mieux rallier les électorats qui en vivaient. Le service des exclus du marché, pour rester fidèle et se faire pardonner par ceux qui en souffraient. Mais telle stratégie n'était pas son monopole. Il était clair que la droite, la culpabilité en moins, cherchait à faire aussi bien. En outre, il n'était pas toujours évident que concilier les deux, autrement que dans les colonnes d'un quotidien du soir, soit bien aisé et convainquant. Il fallait trouver "le plus" qui l'emporte : un projet de société, pouvant répondre aux attentes de beaucoup et dont l'ossature lisible était une idéologie, malgré la disparition de ce phénomène datant des dinosaures. Ne suffisait-il de mettre à la mode du temps le triptyque de la République : liberté, égalité, fraternité? La liberté des moeurs, l'égalité des sexes, la fraternité des fêtes.

 

C'est sans difficulté que le dîner s'accorda à trouver qu'il était primordial de poursuivre un combat tenace pour la promotion des femmes, pour la reconnaissance de l'homosexualité, pour une vie collective ludique.

 

Un impertinent idéologue d'autrefois rappela que le marché mondial aggravait les inégalités sociales, creusait  le fossé du monde entre les riches et les pauvres. Si l'originalité de la gauche devenait de planter d'autres cadres pour les  moeurs privées - alors que toute libération repousse les frontières des désirs pour en faire renaître d'inépuisables - ne passait-elle pas  de l'universalisme au nombrilisme? C'était le cas de le dire. Ne  sortait-elle pas de sa mission historique, en quelque sorte de ses voies ?

 

De telles priorités n'en feraient-elle - dit-il pour conclure et provoquer- au sens étymologique de l'adjectif, "une gauche dévoyée" ?

 

Alors que le Pacs venait de connaître l'enlisement des navettes entre les deux assemblées, ce fut une  incongruité. Que pouvait-on à l'encontre des ravages du libéralisme, des effets de dumping, à l'égard de la misère des pays faisant travailler les enfants comme des esclaves, quant aux conséquences, en Afrique, de la  chute des cours mondiaux du café ! Il fallait vivre dans son espace d'influences possibles : certes améliorer les minima sociaux et aider les exclus, mais  être à l'écoute de toutes les aspirations : veiller aux pétitions des associations libertaires, aux motions des chiennes de garde, aux chances populaires qu'offrait la bourse, à la promotion culturelle par le net et, pour soutenir le moral de tous, préparer la prochaine célébration d'un anniversaire révolutionnaire. L'énergumène qui était intervenu passa d'emblée pour un esprit faux au service de la réaction.

 

Battu sur ce terrain, il se porta sur un autre. Il parvint à expliquer au café à l'un de ses voisins (qui consentait encore à l'écouter) que si l'on devait se centrer sur la logique de libération des moeurs et d'égalité des sexes, ce n'était pas le contrat de mariage qu'il fallait singer. C'était - et il invoqua l'approfondissement nécessaire de la réflexion de début de siècle d'un Léon Blum (mais de quoi parlez-vous?) - le mariage lui-même qu'il fallait réformer.

 

Il ne s'agirait certes pas de donner un cadre légal aux seuls cas de polygamie, infâme trace - au demeurant très répandue - d'un machisme représentant l'hydre à combattre. Il conviendrait, aussi, de construire un régime reconnu pour organiser en droit l'existence des cas - sans doute aussi nombreux, quoique très polymorphes - de polyandrie. Il fallait instituer l'union libre et légale d'une femme avec plusieurs hommes. Voilà ce qui allait  enfin permettre, par le partage du devoir conjugal,  le repos du guerrier. Voilà ce qui allait assurer, du même coup,  l'épanouissement multiple et légitime de sa compagne avec d'autres hommes. Voilà ce qui allait garantir qu'elle en tirerait non seulement, peut-être, du plaisir, mais aussi, le jour venu, si nécessaire, des sécurités matérielles complétant celles qu'un seul partenaire peut lui fournir.

 

Au delà, ne devrait-on aller à la reconnaissance d'une légitimité plurielle : celle, par les croisements d'unions polygamiques ou polyandriques, de réunir divers couples dans la même tendresse,  les mêmes ébats, les mêmes intérêts. Aucune obligation d'échangismes ou d'orgies. Rien d'autre au fond que le rêve des pauvres vieilles communautés hippies. Son accès, sans préjudice, ni ostracisme, serait seulement , dans la justice et l'égalité,  ouvert à toutes et à tous. Un beau chantier de droit civil - constata son interlocuteur - mais dont les bonnes retombées électorales, "le monde étant ce qu'il est" -  n'étaient pas garanties.

 

 

Ils convinrent, après boire,  que ce ne pourrait être pour demain, mais que le temps de l'Histoire n'était pas fini. C'était un objectif à ne pas lâcher. Ils partirent bras dessus, bras dessous, en se promettant de faire campagne et en chantant :

 

«  C'est la lutte finale

                L'inter-sexu-u-ale sera le genre humain ».

 

 

* Gérard Bélorgey, Phenix Éditions

Si ce livre n'était plus disponible sur les distributeurs du net ( Amazon, Fnac, Decitre, Price minister, etc..), vous pouvez  accéder  sur  <Calameo.fr > à la réédition personnelle que je viens d'en faire  sous forme E.book  en libre accès et faculté de téléchargement.

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 18:32

Je ne sais s'il y a de la christianophobie dans le tumulte autour des affaires de pédophilie dans l'Église. Mais il y a certainement  de la part des "libertins" de l'esprit de  revanche envers l'autorité qui a tant condamné les évolutions des moeurs.

 

N'oublions pas pour autant  que pour l'Eglise ce qu'elle a condamné  en tant que péchés et transgressions - et qui prospère partout avec la bénédiction de beaucoup de ceux qui sont dans le monde  - est sans doute à certains titres à ses yeux aussi grave que la pédophilie.

 

 

Mais voilà , quelques uns des membres de l'Église sont coupables d'être entrés dans le dernier carré que la licence officielle  respecte ; les enfants. Que ceux qui  jettent à juste titre la pierre à l'institution romaine  si elle ne veut pas tout avouer et tout faire pour prévenir la répétition de tels actes songent à la danse du siècle autour du carré sacré de l'enfance et balayent aussi devant leur porte.

 

C'est ici qu'il faut citer la Parabole de la paille et de la poutre. (Évangile de Luc, 6, 41) : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère. »

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 15:09

Je reprends ici un texte publié il y a deux jours et qui ne paraît pas - trop impertinent et politiquement incorrect - avoir retenu l'attention.

 C'est pour sublimer ses handicaps que l'on viendrait de choisir une nouvelle présidente pour la HALDE.  Mais ne peut-on lire au contraire  ces handicaps comme ayant été des  atouts : appartenance à une méritante minorité visible; être de sexe féminin, avoir été battue comme candidate de la majorité aux dernières législatives. 

Or, chacun connaït  de hautes compétences juridiques et rigueurs morales qui ont des handicaps inverses :

- celui d'appartenir à des majorités invisibles, et
de milieux traditionnels ; voilà  pour faire plaisir à Longuet ( une fois n'est pas coutume) qui n'avait pas tout à fait tort à mes yeux très antiracistes de redouter qu'on puisse en cette fonction passer pour être un peu juge et partie,  
- celui de ne pas être de ce sexe féminin qui jouit du cumul d' additionner ses charmes ( et en l'espèce une certaine jeunesse)  avec ce qui est devenu comme un droit de tirage sur ses retards de responsabilités fonctionnelles à combler ( la parité)
- celui de n'avoir pas voulu assumer une  tentative politique, du moins dans un camp de la France bipolarisée, ce  qui leur aurait ouvert, comme dans le cas considéré,  une sorte de  récompense de l'échec 

et qui n'ont pas même été "nominé" pour cette présidence de la Halde.

Les recrutements à ces fonctions sensibles et emblématiques  semblent fonctionner comme les jurys littéraires, ce qui n'est pas peu dire sur la prime aux modes et singularités;

mais il y a parfois de bons crus, et la personnalité de qualité qui est nommée a au moins enseigné et  publié  en  droit public... ce qui eut autrefois justifié une position de secrétaire général...

Souhaitons lui une bonne présidence avec les cuillers d'argent qu'elle n'a pas de naissance, mais qu'elle a réussi à réunir  dans la bouche

PS - N'étant pas humoriste de métier, j'espère que je n'aurai pas d'ennuis...      
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