La conférence de Paris est une très bonne opération de sensibilisatiion des pouvoirs publics de 150 États et de nos concitoyens,
opération malheureusement salie par le détournement de pouvoir qui a consisté à utiliser les pouvoirs spéciaux de l'état d'urgence à l'encontre de militants de l'écologie et de la gauche, alors qu'ils ont été accordés par le Parlement pour lutter contre le terrorisme et non pour permettre aux PR et PM de régler des comptes avec des adversaires politiques .
Voilà qui confirme que le parti socialiste - et plus encore les courants d'esprit se réclamant du socialisme - ne s'identifient nullement à Hollande et à Valls, et ce qui peut conduire à voter dès lors que ce n'est pas directement au bénéfice de ceux qui ont manqué leur mission de chercher à bien transformer notre pays (cf. le prochain billet titré "il faut penser le contraire" ...des clichés lmposés par le pouvoir et des partis , ainsi que serinés par des médias ), mais précaution à l'égard des frontistes ( voir, aux Arènes, la terrible BD de F. Durpaire et F. Boudjellal, "La Présidente" , " vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas") et à l'égard de la droite dite "classique" dont une partie pense pareillement contre les immigrés.
Pour en revenir à la lutte d'une part pour le climat, d'autre part contre les déchets et pollutions ( car il faudrait bien traiter des deux ), la feuille de route du Bourget est globalement bonne mais lacunaire sur des points importants :
- le besoin d'une taxe carbone, sans doute non aux frontières de l'Europe, mais sur les produits exportés vers l'Europe et levée dans les pays ( et à leur bénéfice public) producteurs d'énergies telles que charbon, pétrole, gaz, etc. ce qui, renchérissant leurs prix devrait favoriser d'autant l'utliisation d'énergies alternatives et, sur la base de l'emploi de celles-ci en proximité, sourtenir des relocaiisations d'activités ; mais les comparaisons entre les différentes modalités possibles de taxe carbone et de leurs impacts méritent d'être affinées et peuvent ouvrir des hypothèses différentes, l'essentiel étant, à ce stade, de ne pas faire tomber dans la trappe l'idée de taxe carbone
- parallèlement, devrait apparaître une intégration dans le prix de l'énergie nucléaire d'une anticipation sur l'énorme coût à venir de neutralisation des déchets et des équipements pollués par les productioins faisant appel à des matières radio-actives
- le besoin dans les énergies renouvelables le solaire sur l'éolien dont les nuisances "douces" sont en fait pernicieuses et redoutables
- le devoir de maintenir dans des mains publiques les équipements producteurs d'énergie, alors que, tout à l'inverse, on s'apprête en France - au lieu de monétiser une part de la dette (ce à quoi s'opposent les traités européens et la BCE qui irrigue les banques mais refusent des prêts directs aux États) - pour trouver de l'argent, à vendre les bijoux de famille, c'est à dire ce qui reste des sociétés et participations publiques, et notamment à privatiser les barrages et la productiion d'énergie hydro-élecrique.
- l'affichage d'un besoin de diminuer fortement les échanges internationaux en privilégiant, en matière commerciale , des circuits courts internes aux nations par la protection des productions locales satisfaisant à des demandes locales., ce qui simultanément doit aller avec des efforts spécifiques pour réduire la distance entre le lieu de travail et celui où les habitants résident et consomment
S'il y a des choses raisonnables comme un signe en ce sens pour les politiques agricoles et comme l'affichage de l'intérêt de substituer partout où c'est possible des transports ferrés à grande vitesse à l'avion, il n'y a évidement rien pour réduire et au moins discipliner le libre échange dévastateur du climat comme de l'emploi européen ; cette assemblée ne peut en effet que prendre en compte les politiques d'exportations massives des prédateurs que sont les "low cost countries" (et c'est seulement de leur inflexion progressive de leur modèle en faveur de leur propre marché intérieur que des changements peuvent se produire, mais ne devrait-on mieux les y inciter en rendant moins faciles leurs exports ?); cette assemblée ne peut non plus contrer les stratégies des firmes internationales localisant leurs productions selon les seuls intérêts de leurs actionnaires; elle ne peut enfin combattre l'abêtisssement de consommateurs voulant toujours ces plus bas prix qui sont les ingrédients d'une démocratie occidentale productrice, quand ce n'est pas de chômeurs, de travailleurs précaires et sous payés comme en Allemagne, en Grande Bretragne et dans les pays du sud et de l'est européen, c'est à dire quasiment partout sauf en France qui est mise au pilori par le libéralisme mondial voulant obtenir la destruction de son modèle social.
C'est dire ainsi que sont solidaires trois combats : celui pour la planète; celui contre le libre échange; celui pour un modèle de société responsable du social, préservée de la désagrégation ubérienne vantée par beaucoup et qui est en marche aujourd'hui.